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Passoires thermiques : comment les financer malgré les taux d’usure ?

Passoires thermiques : comment les financer malgré les taux d’usure ?

L’achat d’un logement classé comme passoire thermique (F ou G au DPE) représente un défi financier majeur, notamment en raison des taux d’usure qui limitent l’accès au crédit. Pourtant, des solutions existent pour contourner ces obstacles et rendre ces biens accessibles. Cet article explore les stratégies pour financer ces logements, les aides disponibles et les pièges à éviter.

Comprendre les passoires thermiques et les taux d’usure

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

Une passoire thermique est un logement dont la consommation énergétique est très élevée, classée F ou G sur l’étiquette du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces biens, souvent anciens et mal isolés, représentent environ 5 millions de logements en France. Leur acquisition est souvent freinée par des contraintes financières, notamment les taux d’usure.

Le rôle des taux d’usure dans l’immobilier

Les taux d’usure, fixés par la Banque de France, correspondent au taux maximal légal que les banques peuvent appliquer aux crédits immobiliers. Depuis 2022, ces taux ont été revus à la hausse pour faciliter l’accès au crédit, mais ils restent un obstacle pour les projets de rénovation énergétique, souvent coûteux.

Les solutions pour financer une passoire thermique

1. Les prêts dédiés à la rénovation énergétique

Plusieurs dispositifs permettent de financer l’achat et la rénovation d’une passoire thermique :

- L’éco-PTZ (Prêt à Taux Zéro) : Réservé aux travaux de rénovation énergétique, ce prêt ne nécessite pas de conditions de ressources et peut couvrir jusqu’à 50 000 € de travaux. - Le prêt Avance Rénovation : Proposé par Action Logement, il permet de financer jusqu’à 100 % des travaux, avec des taux avantageux. - Les prêts conventionnés : Certains établissements bancaires proposent des prêts spécifiques pour les logements énergivores, avec des taux préférentiels.

2. Les aides financières complémentaires

En plus des prêts, plusieurs aides peuvent réduire le coût des travaux :

- MaPrimeRénov’ : Une aide de l’État pour les propriétaires occupants ou bailleurs, dont le montant varie selon les revenus et les gains énergétiques attendus. - Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) : Ces primes, versées par les fournisseurs d’énergie, peuvent financer une partie des travaux d’isolation ou de chauffage. - Les subventions locales : Certaines communes ou régions proposent des aides supplémentaires pour la rénovation énergétique.

3. Optimiser son dossier de crédit

Pour maximiser ses chances d’obtenir un prêt malgré les taux d’usure, il est essentiel de :

- Présenter un projet de rénovation détaillé : Les banques sont plus enclines à financer si les travaux sont clairement planifiés et chiffrés. - Comparer les offres de crédit : Certaines banques sont plus flexibles que d’autres sur les projets de rénovation. - Négocier les taux : Un apport personnel ou un co-emprunteur peut aider à obtenir des conditions plus favorables.

Les pièges à éviter

1. Sous-estimer le coût des travaux

Les travaux de rénovation énergétique peuvent rapidement dépasser le budget initial. Il est crucial de faire réaliser plusieurs devis par des professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour éviter les mauvaises surprises.

2. Négliger l’impact du DPE sur la valeur du bien

Un logement classé F ou G perd de la valeur sur le marché immobilier. Il est donc important de prévoir une marge de négociation à l’achat et d’anticiper les gains énergétiques après rénovation pour rentabiliser l’investissement.

3. Ignorer les obligations légales

Depuis 2023, les passoires thermiques sont soumises à des restrictions de location et de vente. Il est indispensable de se renseigner sur les réglementations en vigueur pour éviter des sanctions ou des blocages.

Témoignages et retours d’expérience

Le cas de Sophie, propriétaire d’un appartement classé G

Sophie a acheté un appartement classé G à Paris en 2022. Grâce à un éco-PTZ et à MaPrimeRénov’, elle a pu financer l’isolation des murs et le remplacement des fenêtres. « Sans ces aides, je n’aurais jamais pu me lancer », confie-t-elle. Aujourd’hui, son logement est classé D, et ses factures d’énergie ont chuté de 40 %.

L’exemple de Thomas, investisseur locatif

Thomas a acquis une maison classée F en province avec l’objectif de la louer après rénovation. Il a bénéficié des CEE et d’une subvention régionale. « Les travaux ont coûté plus cher que prévu, mais la plus-value énergétique a compensé », explique-t-il. Son bien est désormais loué avec un DPE C, ce qui lui permet de pratiquer un loyer plus élevé.

Conclusion : un investissement rentable malgré les contraintes

Acheter une passoire thermique reste un projet complexe, mais les aides financières et les dispositifs de crédit rendent ce type d’investissement accessible. En planifiant soigneusement les travaux et en optimisant son dossier de financement, il est possible de transformer un logement énergivore en un bien performant et rentable. La clé du succès réside dans une préparation minutieuse et une bonne connaissance des dispositifs disponibles.

Et vous, seriez-vous prêt à sauter le pas pour une passoire thermique ?