Location et chiens catégorisés : quels sont vos droits face à un propriétaire réticent ?
Location et chiens catégorisés : quels sont vos droits face à un propriétaire réticent ?
Introduction
Posséder un chien de catégorie 1 ou 2 peut compliquer la recherche d’un logement. Les propriétaires sont souvent réticents à louer à des locataires accompagnés de ces animaux, perçus comme dangereux. Mais qu’en dit la loi ? Un propriétaire a-t-il le droit de refuser une location pour cette raison ? Cet article explore les aspects juridiques, les recours possibles et les solutions pour faciliter votre recherche de logement.
Comprendre les catégories de chiens concernées
En France, les chiens sont classés en deux catégories selon leur morphologie et leur dangerosité potentielle :
- Catégorie 1 : Chiens d’attaque (non-inscrits au LOF) comme les Pitbulls, les Boerbulls et les Tosas. - Catégorie 2 : Chiens de garde et de défense (inscrits ou non au LOF) comme les Rottweilers et les American Staffordshire Terriers.
Ces animaux sont soumis à des règles strictes, notamment l’obligation de stérilisation, de muselière en public et d’assurance responsabilité civile.
Le cadre légal : que dit la loi ?
Le droit au logement et la discrimination
La loi française interdit toute discrimination dans l’accès au logement, y compris celle liée à la possession d’un animal. Cependant, les chiens de catégorie 1 ou 2 font l’objet d’une attention particulière. Un propriétaire peut-il légalement refuser une location pour cette raison ?
- Article 225-1 du Code pénal : Interdit les discriminations fondées sur des critères tels que l’origine, le sexe ou le handicap, mais ne mentionne pas explicitement les animaux. - Loi ALUR (2014) : Renforce les droits des locataires, mais ne traite pas directement des chiens catégorisés.
Les clauses du bail et les restrictions
Un propriétaire peut inclure dans le bail une clause interdisant les animaux, mais celle-ci doit être justifiée et proportionnée. Pour les chiens de catégorie 1 ou 2, la situation est plus complexe :
- Assurance habitation : Le locataire doit prouver que son animal est couvert par une assurance responsabilité civile. - Autorisation préalable : Certains bailleurs exigent une autorisation écrite avant d’accepter un chien catégorisé.
Les recours en cas de refus de location
Saisir la Commission départementale de conciliation
Si un propriétaire refuse votre candidature en raison de votre chien, vous pouvez saisir la Commission départementale de conciliation. Cette instance peut médier entre les parties et proposer des solutions.
Engager une action en justice
En cas de discrimination avérée, vous pouvez engager une action en justice pour faire valoir vos droits. Les preuves à fournir incluent :
- Les échanges écrits (emails, SMS) avec le propriétaire. - Les témoignages de tiers. - Les documents prouvant la conformité de votre chien (carte d’identification, assurance).
Conseils pour faciliter votre recherche de logement
Préparer un dossier solide
Pour maximiser vos chances, préparez un dossier complet comprenant :
- Une attestation d’assurance responsabilité civile. - Un certificat vétérinaire attestant de la bonne santé et du comportement de votre chien. - Des références de précédents propriétaires ou voisins.
Cibler les propriétaires ouverts aux animaux
Certains bailleurs sont plus ouverts que d’autres. Privilégiez :
- Les annonces mentionnant explicitement l’acceptation des animaux. - Les plateformes spécialisées dans les locations pour propriétaires d’animaux.
Conclusion
Bien que la loi ne protège pas explicitement les locataires avec des chiens de catégorie 1 ou 2, des recours existent en cas de discrimination. En préparant un dossier solide et en ciblant les bons propriétaires, vous augmentez vos chances de trouver un logement adapté. Restez informé de vos droits et n’hésitez pas à solliciter des conseils juridiques si nécessaire.
Et vous, avez-vous déjà été confronté à un refus de location à cause de votre chien ? Partagez votre expérience en commentaire.